L’idée de Boris Johnson de renégocier avec Bruxelles l’accord sur le Brexit «n’est pas une option qui existe», a souligné mercredi 21 août le Président français qui attend «des clarification» sur le sujet de la part du Premier ministre britannique.
Emmanuel Macron a également averti le Royaume-Uni contre le risque de devenir un subordonné des États-Unis suite au Brexit.
«Le coût pour la Grande-Bretagne d'un Brexit dur [...] peut-il être compensé par les États-Unis? Non, et quand bien même ce serait un choix stratégique, ce serait au prix d'une vassalisation historique», a-t-il indiqué.
Et d’ajouter:
«Le but ne peut pas être de quitter l'Europe et de dire" nous serons plus forts ", avant de devenir finalement le partenaire junior des États-Unis, qui agissent de plus en plus avec hégémonie»
Nouvel accord sur Brexit d’ici 30 jours?
Recevant Boris Johnson mercredi 21 août à Berlin, la chancelière allemande a déclaré que le Royaume-Uni et l’Union européen pourraient s’entendre d’ici un mois sur la question du «filet de sécurité», solution qui doit permettre d’éviter le rétablissement d'une frontière entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord après le Brexit.
Aujourd’hui, lors de sa rencontre avec Boris Johnson à l’Élysée, Emmanuel Macron a commenté la déclaration d’Angela Merkel et s’est dit «confiant» sur le fait que «l'intelligence collective» et la «volonté de construire» permettent à Londres et Bruxelles de «trouver quelque chose d'intelligent dans les 30 jours».
À son tour, Boris Johnson a assuré à Emmanuel Macron que le Royaume-Uni ne voulait «à aucun prix établir des contrôles à la frontière» et que des «solutions techniques» étaient «aisément disponibles».