Sa famille a incinéré son corps avant d’apprendre qu’elle est toujours en vie

© Photo Pixabay / Jason Taix Un lit d'hôpital (image d'illustration)
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Présumée morte il y a un mois, une patiente en Équateur a repris connaissance à l'hôpital et a demandé à sa famille de venir la chercher. Ses proches avaient toutefois déjà incinéré le corps d’une autre personne dont ils gardent les cendres chez eux. La famille réclame désormais un dédommagement à l’hôpital.

Une femme de 74 ans, présumée morte le 27 mars à l'hôpital de Guayaquil, en Équateur, a soudainement repris connaissance, le 23 avril, et a demandé à sa sœur de venir la chercher, a fait savoir le quotidien Comercio.

Confusion des noms

La patiente présentait une fièvre de 42 degrés et des troubles respiratoires le matin du 27 mars. Elle a été transférée à l'hôpital. Elle était inconsciente lorsque l’hôpital a confondu son nom avec celui d’une autre patiente. Le soir du 27 mars, ses proches ont été informés de son décès. Et huit jours plus tard, sa famille a donc incinéré les restes de quelqu'un d'autre, décédé à l’hôpital. Le 23 avril, la femme a repris connaissance et a communiqué son nom et son numéro de téléphone aux médecins pour que sa famille vienne la chercher.

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La famille a conservé pendant près d'un mois les cendres d'une autre personne, en attendant de les enterrer lorsque les restrictions imposées face au coronavirus seront levées. Désormais, ils ne savent pas à qui appartiennent les restes mortels qu'ils gardent dans la chambre de leur «ressuscitée».

La sœur de la patiente espère pouvoir lui rendre visite ce samedi, car vendredi elle n'a pas pu le faire à cause du couvre-feu. La famille réclame à présent à l'hôpital les frais de la crémation et des funérailles, pour un montant de 2.000 dollars (près de 1.850 euros).

L'Équateur et le Covid-19

L'Équateur a prolongé jusqu'au 3 mai le confinement imposé en raison de la pandémie du nouveau coronavirus. Avec ses 17,5 millions d'habitants, il est le deuxième pays le plus affecté d'Amérique latine par la pandémie, après le Brésil, précise l’AFP. La ministre de l’Intérieur, Maria Paula Romo, a assuré le 24 avril que «le pic (de la pandémie) est passé dans la majeure partie des provinces», toutes soumises depuis le 17 mars au confinement, avec notamment des restrictions à la circulation des véhicules et un couvre-feu de 15 heures par jour. Le pays compte 22.719 cas confirmés de Covid-19, dont 576 morts.

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