Après Pfizer, Moderna évoque le besoin potentiel d’une troisième dose de son vaccin

© AP Photo / Matt SlocumVaccin de Moderna
Vaccin de Moderna - Sputnik Afrique, 1920, 23.05.2021
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Afin de maintenir l’immunité des vaccinés sur fond d’apparition de nouveaux variants, il conviendrait d’administrer une troisième dose «dès la fin de l’été» à toutes les personnes à risque, estime le patron de Moderna. En plus de cela, «tous les adultes, même jeunes» devraient faire l’objet d’un rappel vaccinal.

Un mois après que le PDG de Pfizer a évoqué une éventuelle nécessité d’une troisième dose de son vaccin anti-Covid, le patron de Moderna a préconisé l’administration d’un rappel de sa préparation à ARN messager lui aussi pour les personnes à risque, dans une interview accordée au Journal du dimanche (JDD).

Selon Stéphane Bancel, l’immunité qui se forme grâce à ce vaccin peut durer d’un à trois ans. Cependant, elle peut être réduite à cause de la propagation de nouveaux variants, raison pour laquelle l’injection d’un rappel pourrait être nécessaire.

Il faudrait «vacciner avec une troisième dose toutes les personnes à risque dès la fin de l’été, notamment les résidents des Ehpad qui ont reçu leur première dose au début de l’année». Cette anticipation permettrait d’éviter de «nombreuses hospitalisations et des morts» qui pourraient être causés par deux à trois mois de retard.

Après les individus à risque, «tous les adultes, mêmes jeunes, devront ensuite recevoir un rappel afin de protéger les personnes fragiles non vaccinées».

Vaccination des adolescents

Afin de juguler une quatrième vague en France, le PDG de Moderna a pointé le besoin de la couverture vaccinale des adultes «d’ici à l’été». Les adolescents de 12 à 17 ans doivent être ensuite «ciblés» et, en principe, immunisés «avant la fin d’août». L’entreprise s’apprête à déposer une demande de mise sur le marché de son vaccin auprès de l’Agence européenne des médicaments (EMA) début juin.

En France, la vaccination des adolescents de 16 à 18 ans pourrait être ouverte à partir de juin, a déclaré le 21 mai Alain Fischer, président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale. Les jeunes de moins de 16 ans peuvent également être concernés, a-t-il ajouté.

Pour l’heure, seuls les mineurs de 16 à 18 ans souffrant de certaines maladies graves sont éligibles à la vaccination. Ce n’est que le vaccin de Pfizer-BioNTech qui est autorisé pour les 16-18 ans par l’EMA. Le géant pharmaceutique a déposé une demande d’autorisation pour les 12-16 ans en Europe, après avoir reçu le feu vert aux États-Unis.

Alors que le chef de Moderna a appelé à la vaccination des 12-16 ans, ceci ne serait «peut-être pas déraisonnable d’envisager» cette dernière «à la rentrée scolaire», selon les dires d’Alain Fischer: «Pour l'instant, c'est au stade de la réflexion, mais ça me paraît une réflexion intéressante».

Types de «rappels»

En ce qui concerne les injections de rappel, trois stratégies différentes sont prévues par Moderna dans le cadre de ses essais cliniques. Il s’agit notamment d’une contre la souche initiale de Wuhan, la deuxième contre le variant sud-africain et la troisième contre un mélange des deux.

Les résultats sont attendus pour début juin, lesquels seront suivis par une étude impliquant plusieurs centaines de personnes. L’entreprise prévoit de présenter les données aux agences réglementaires en août afin d’obtenir une autorisation en septembre.

Cette troisième dose avait été jugée «probablement nécessaire» dans une période de six à 12 mois, par le PDG de Pfizer, Albert Bourla, dans un entretien à CNBC, à la mi-avril. Il a également évoqué une «vaccination à nouveau chaque année», mesure qui doit être «confirmée».

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