La Hongrie et la Russie concluent un accord gazier à long terme

© Sputnik . Stringer / Accéder à la base multimédiaStation de pompage de gaz
Station de pompage de gaz - Sputnik Afrique, 1920, 30.08.2021
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Alors que l’Ukraine utilise le gaz russe comme prétexte pour accuser la Russie de «compromettre sa sécurité énergétique», d’autres pays concluent des accords d'approvisionnement en gaz à long terme, comme la Hongrie qui bénéficiera de 4,5 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an pendant 15 ans.
La Hongrie et la Russie sont parvenues à un nouvel accord d'approvisionnement en gaz sur le long terme qui prendra effet le 1er octobre, a annoncé ce lundi 30 août sur sa page Facebook le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto.
Dans le cadre de cet accord, le géant gazier russe Gazprom livrera annuellement 4,5 milliards de mètres cubes de gaz naturel vers la Hongrie, via deux voies: 3,5 milliards de mètres cubes via la Serbie et un milliard via l'Autriche.
En outre, Peter Szijjarto a déclaré que le nouvel accord avec Gazprom courra sur les 15 prochaines années et prévoit une option de modification des quantités achetées après 10 ans.

Une arme russe pour l’Ukraine?

Le gaz russe se retrouve souvent au cœur de la polémique, notamment face à la finalisation des travaux du Nord Stream 2. L’Ukraine ne cesse d’accuser la Russie d’avoir l’intention de mener une guerre des énergies contre le pays et de lui faire perdre des milliards de dollars chaque année sur le transit du gaz.
En outre, elle essaie toujours de faire passer ce projet pour un danger pour l’Europe, demandant entre autres des garanties pécuniaires auprès des pays européens.
«La position de l'Ukraine reste inchangée: le projet Nord Stream 2 est le principal risque pour la sécurité énergétique en Europe. La Russie utilise le gaz non pas comme une marchandise, mais comme une arme. Cela menace l'indépendance énergétique de l'Europe de l'Est et compromet la sécurité énergétique de l'Ukraine», déclarait le 27 août le ministre ukrainien de l’Énergie German Galouchenko lors d’une réunion avec Georg Graf Waldersee, commissaire du gouvernement fédéral pour le transit du gaz à travers l'Ukraine.

Un projet commercial pour la Russie

La Russie a pourtant souligné à plusieurs reprises que Nord Stream 2 était un projet commercial et que Moscou n'a jamais utilisé les ressources énergétiques comme instrument de pression.
Fin 2019, la Russie et l'Ukraine ont signé plusieurs d'accords sur la poursuite du transit du gaz à travers le territoire ukrainien, dont un contrat de transit de cinq ans selon lequel Gazprom garantit le pompage de 65 milliards de mètres cubes de gaz la première année, et de 40 milliards les quatre suivantes. Des dispositions qui garantissent la poursuite du transit gazier au-delà de l'expiration du contrat précédent.
Pour Vladimir Poutine, c’est l’Ukraine qui fait souvent capoter les accords pour le transit en réclamant des droits de transit trop élevés.
«Les problèmes n'ont même pas commencé dans la sphère politique, mais dans la sphère économique, car la possibilité monopolistique du transit du gaz fait naître l'illusion que les prix peuvent être gonflés jusqu'au ciel», notait en juin le Président russe lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF).
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