- Sputnik Afrique, 1920, 12.01.2022
Garanties de sécurité Russie-Otan
Des consultations entre la Russie et les États-Unis et la Russie et l'Otan consacrées aux propositions russes sur les garanties de sécurité se sont déroulées en janvier 2022 à Genève et Bruxelles.

Pour Moscou, ses relations avec l’Occident ont atteint leur "masse critique"

© Sputnik . Natalia Seliverstova / Accéder à la base multimédiaLe ministère russe des Affaires étrangères
Le ministère russe des Affaires étrangères - Sputnik Afrique, 1920, 07.02.2022
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Pour éviter l’aggravation de la situation concernant la prétendue menace russe en Europe, l’Occident doit arrêter son "hystérie", estime le ministère russe des Affaires étrangères qui souligne le caractère urgent des discussions à tenir sur les garanties de sécurité.
Dans le contexte de l’escalade des tensions entre la Russie et l’Otan, le sujet des garanties de sécurité reste prioritaire pour Moscou et est déterminant concernant la poursuite du dialogue entre le Kremlin et la Maison-Blanche, a expliqué Vladimir Ermakov, chef du département pour la non-prolifération et le contrôle des armements du ministère russe des Affaires étrangères.
"Nous nous efforcerons de faire discuter les initiatives russes dans leur intégralité sans en dégager des sujets séparés selon le goût de Washington. Comme les problèmes en matière de relations entre la Russie et l’Occident ont atteint leur "masse critique", la question de la fourniture de garanties juridiques de sécurité est devenue absolument urgente au point qu’elle a fait passer au second plan nombre d’aspects importants de l’ordre du jour stratégique", a-t-il souligné.
Si deux groupes de travail russo-américains se penchent actuellement sur le sujet des "principes et objectifs du contrôle des armements" ainsi que "des actions capables d’avoir un effet stratégique", le calendrier des nouvelles rencontres n’a pas été établi pour le moment.

La "duplicité" de l’Occident

Le diplomate a d’ailleurs évoqué la "duplicité" des pays de l’Occident qui, d’une part, déploient des ogives nucléaires américaines et, de l’autre, craignent que le référendum constitutionnel en Biélorussie n’y rende possible le déploiement d’armes nucléaires russes.
"Nous sommes catégoriquement en désaccord avec une telle duplicité de la part des pays occidentaux. Un déploiement hypothétique près des frontières russes de divers types d'armes des pays de l’Otan menaçant la Russie nécessitera, bien sûr, des mesures réciproques de notre part, y compris de nature militaro-technique. L'un des principaux messages des propositions russes sur les garanties de sécurité consiste en ce qu'il est grand temps pour l'Occident de revenir à la raison, d’arrêter l’hystérie antirusse infondée et d’éviter une aggravation extrêmement douloureuse de la situation", a-t-il ajouté.

Crise ukrainienne

Le Kremlin dément tout projet d'invasion de l’Ukraine, affirmant que sous prétexte d’une menace russe, plusieurs pays de l’Otan, dont les États-Unis, ont déployé fin janvier des forces supplémentaires en Europe de l’Est.
Moscou explique la présence de ses troupes près de la frontière ukrainienne par la tension persistant dans la région et insiste sur sa demande de garanties juridiques de non-élargissement de l'Otan.
À en croire un journaliste de CNN, lors de leur récent entretien téléphonique, M.Biden aurait mis en garde M.Zelensky contre une "invasion russe presque certaine une fois que le sol aura gelé en février". En réponse, ce dernier aurait qualifié cette menace de "dangereuse mais ambiguë" et aurait demandé à son homologue de "se calmer".
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