Un ancien officier de renseignement canadien dévoile les dessous de «l’insurrection» à Washington

© REUTERS / MIKE THEILERDes manifestants soutenant le Président sortant Donald Trump ont fait irruption dans le Capitole, le 6 janvier 2021
Des manifestants soutenant le Président sortant Donald Trump ont fait irruption dans le Capitole, le 6 janvier 2021 - Sputnik Afrique
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Insurrection, terrorisme, coup d’État… autant de termes évoqués pour décrire la prise d’assaut du Capitole, à Washington, le 6 janvier dernier. Sont-ils pertinents? Au micro de Rachel Marsden, Phil Gurski, ancien officier de renseignement canadien, décortique cet incident qui a choqué le monde.

Ce qui s’est passé à Washington, DC, la semaine dernière, quand une foule de partisans survoltés de Trump a pris d’assaut le Capitole, suscite des questions.

La sécurité des bâtiments comme le Capitole est normalement celle d’une forteresse, semblable à ce que l’on trouve dans les aéroports. L’idée que les forces de l’ordre et la sécurité n'ont pas pu contenir une foule et l'ont laissé entrer directement dans la rotonde du Capitole est ahurissante, sans même parler du fait que des gens ont pu accéder aux bureaux privés des membres du Congrès, y compris celui de la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi.

Alors, comment l’expliquer? Qui est responsable de ce fiasco? Et ce dont nous avons tous été témoins à travers les images diffusées dans le monde entier peut-il vraiment être qualifié de terrorisme ou d’insurrection?

Phil Gurski, président de Borealis Threat and Risk Consulting au Canada, qui a travaillé au sein des services canadiens de renseignement pendant plus de 30 ans, dont 15 ans avec le Service Canadien du Renseignement de Sécurité, réagit a l’événement:

«S’il y en a qui n’ont pas pris au sérieux le problème de l’extrême droite aux États-Unis, qui pensaient que le terrorisme était seulement quelque chose qui est mené par les islamistes, les djihadistes, maintenant ils savent que c’est faux. Toute personne devrait accepter le fait que la menace violente de certaines personnes qui se disent de l’extrême droite est réelle et que ça va continuer.»

Le FBI n’implique pas les Antifas dans les événements violents du 6 janvier à Washington. Affaire classée? Phil Gurski ne croit pas non plus à cette hypothèse:

«Étant donné que j’ai travaillé au sein des renseignements pendant plus de trente ans, je ne dis jamais que c’est impossible. Il y a toujours une possibilité. Mais de ce que j’ai vu jusqu’ici, je n’ai rien vu [qui permette de dire, ndlr] que c’était probable ou même sûr qu’il y ait eu quelques partisans des Antifas, qu’ils aient infiltré l’émeute et la foule le 6 janvier. Selon moi, c’est une tentative de dévier le débat de l’extrême droite en incluant la possibilité qu’ils fussent d’extrême gauche.»
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