Une plainte déposée contre des policiers pour des violences présumées sur deux collégiens à Grenoble

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Les familles de deux collégiens qui disent avoir été violemment interpellés à Grenoble ont porté plainte le 8 novembre. Les deux mineurs ont tenté de fuir les policiers qui leur demandaient de porter le masque.

Deux élèves du collège Vercors à Grenoble assurent avoir été violemment interpellés le 3 novembre par des policiers car ils ne pas portaient pas de masque de protection, mesure pourtant obligatoire, rapporte France Bleu.

Les faits se sont déroulés après que quatre copains qui se rendaient au parc Émile Romanet à la sortie du collège vers 16h30 n’ont pas mis leur masque malgré la demande d’un policier. Deux d’entre eux ont couru alors, poursuivis par six policiers.
«J'ai couru, c'était comme un réflexe, j'avais peur d'avoir une amende», confie l’une des enfants âgé de 13 ans.

Des violences signalées

Selon les intéressés, ils sont tombés sur trois autres agents dans le parc. C’est à ce moment que la situation a dégénéré. Sans avoir préalablement demandé ses papiers d'identité, un agent a plaqué au sol l’élève de 13 ans, puis lui a donné des coups de pied au niveau des côtes.

«Ils m'ont mis des croche-pattes et m'ont étranglé avec ma capuche pour me relever avant de me traîner dans un chapiteau dans le parc pour me frapper de nouveau», raconte la victime qui précise que la scène a duré environ une minute et qu’il a demandé au policier d’arrêter.

Son copain, 14 ans, a reçu un coup de genou dans la hanche droite. Une policière présente aurait tenté de calmer ses collègues. Puis les fonctionnaires ont pris les carnets de correspondance des deux garçons pour noter leurs prénoms et ont lâché un «Barrez-vous!».

Une plainte déposée

Après quelques jours d’hésitations, les familles, accompagnés d'une dizaine d'enseignants, ont porté plainte au commissariat pour violence sur mineur.

«Certes, ils ont couru, c'était un très mauvais réflexe, mais ça ne justifie pas une telle violence sur des mineurs. La seule explication c'est que certains de ces policiers ont pris les collégiens pour d'autres personnes. Ils les ont poursuivis non pas parce qu'ils n'avaient pas de masques, mais parce qu'ils étaient dans notre quartier pour une autre raison», assure un père dont le fils a été témoin de la scène.
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