Un policier brûlé au 2e degré dans le 94 après que des assaillants ont posé un mortier dans sa voiture - vidéo

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Police nationale - Sputnik Afrique, 1920, 26.07.2021
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En plus de causer des accidents mortels, les rodéos sauvages amènent leur lot d’affrontements avec la police. Trois fonctionnaires ont été attaqués à Bonneuil-sur-Marne par une quarantaine d’individus alors qu’ils intervenaient pour un trouble à l’ordre public. L’un d’entre eux a été brûlé par le dépôt d’un mortier dans l’habitacle du véhicule.

Depuis le dernier confinement, la «mode» des rodéos urbains dans les quartiers sensibles a repris de plus belle. L’État avait promis de mettre les moyens pour mettre fin à cette tendance, mettant les policiers en première ligne. Une stratégie payante dans les chiffres, mais dangereuse pour les fonctionnaires sur le terrain.

Dans la soirée du 25 juillet, un équipage de police de la brigade anticriminalité (BAC) de Créteil a été pris pour cible par une quarantaine d’individus à Bonneuil-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, alors qu’il intervenait pour un rodéo urbain.

Des mortiers d’artifice ont été tirés sur le véhicule, dont un à bout portant ayant pénétré dans l’habitacle, provoquant un début d’incendie.

Un fonctionnaire a ainsi été brûlé au niveau du dos.

«Il a été brûlé au deuxième degré», a précisé à Actu17 une source policière.

Il a été hospitalisé, son état n’inspire pas d’inquiétudes. Les deux autres policiers souffrent d’acouphènes.

Le média indique que de nombreux renforts de police sont rapidement arrivés sur place. Six suspects ont alors été arrêtés, tandis que les autres se sont enfuis.

Une enquête a été ouverte et confiée à la sûreté départementale.

Une photo de l’habitacle du véhicule des forces de l’ordre, touché par le feu, a été publiée par le syndicat Alliance Police nationale du Val-de-Marne sur Facebook, ainsi que des mots d'encouragement.

Réactions

«Une fois de plus nous dénonçons fermement ces faits et attendons une réponse ferme de la part de la justice!», a demandé le syndicat.

La préfecture de police a elle aussi fait part de son soutien.

Ces faits ont également attiré l’attention du ministre de l’Intérieur, qui a souligné que «l’État répondra fermement à ces actes violents» contre les forces de l’ordre.

Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police FO, s’est aussi indignée de l’incident.

Un phénomène qui s’amplifie

Depuis la fin du premier confinement, la France est particulièrement touchée par les rodéos sauvages.

Un agent de la BAC de Besançon a été percuté début juillet par un scooter et grièvement blessé dans le quartier de Saint-Claude.

Un peu plus tard, mi-juillet, un motard a mortellement fauché une jeune femme qui assistait à un rodéo sauvage à Glisy, dans la Somme. La préfète a promis de nouvelles mesures pour lutter contre ce phénomène.

Auparavant, Gérald Darmanin avait demandé dans une note confidentielle envoyée à Frédéric Veaux, directeur général de la Police nationale, de mettre en place de nouvelles mesures coercitives dans les «lieux les plus touchés» pour mettre fin aux rodéos urbains. D’après des chiffres obtenus par Le Figaro, cette intensification des interventions a donné lieu à 704 interpellations et à la saisie de 953 engins depuis le 1er janvier 2021.

Parallèlement, selon un sondage de l’Institut Consumer Science & Analytics (CSA) réalisé pour CNews en juin, près de huit Français sur 10 (78%) souhaitent que les forces de l’ordre mettent tout en œuvre pour arrêter les auteurs de ces méfaits. Tandis qu’ils sont 22% à vouloir que les courses-poursuites soient interdites aux fonctionnaires «car cela peut entraîner des accidents graves pour les conducteurs des deux roues concernés».

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