Une vingtaine de gendarmes surveillés pour leur radicalisation, un nombre en hausse

© AFP 2023 JACQUES DEMARTHON Gendarme (image d'illustration)
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Une vingtaine de gendarmes sont surveillés pour leur radicalisation islamiste ou d’extrême-droite et ce nombre est en augmentation, selon le directeur général de la Gendarmerie nationale.

Le directeur général de la Gendarmerie nationale (DGGN), Richard Lizurey, a révélé mercredi 9 octobre qu’une vingtaine de fonctionnaires sont surveillés pour leur radicalisation, relate L’Essor.

Ce nombre a été présenté par le général devant les sénateurs de la commission des Affaires étrangères et des Forces armées quelques jours après la tuerie à la préfecture de police de Paris.

Selon le journal, M.Lizurey a précisé que parmi les gendarmes sous haute surveillance, certains militaires sont attirés par la radicalisation islamiste et d’autres par l’extrême-droite et sont suivis «de manière spécifique». En outre, le patron des gendarmes a indiqué que ce nombre était en hausse, car il y a trois ans il ne s’élevait qu’à une dizaine de personnes soupçonnées de radicalisation.

«Ce sont des choses qui peuvent arriver partout, tout le temps, dans n’importe quelle institution», ajoute M.Lizurey, après avoir rendu hommage à la Police nationale suite à l’attaque à Paris. Il a également noté qu’«aucun système n’apporte de garantie absolue».

Dans l’état actuel des choses, le DGGN a souligné que «toutes les semaines» et sous la responsabilité de son chef de cabinet, un travail était mené pour «lister les sujets et les cas individuels».

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Castaner s’explique devant la commission des lois du Sénat après l’attaque à la préfecture de police – vidéo

D’après le quotidien, depuis six ans, une vingtaine de personnes auraient été relevées de leurs fonctions après des soupçons de radicalisation.

Attaque meurtrière à la préfecture de police de Paris

Une attaque au couteau jeudi 3 octobre à la préfecture de police de Paris a fait quatre morts - trois policiers et un agent administratif - ainsi qu’un blessé grave. Le tueur, qui travaillait à la Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP), a été abattu par la police.

Après avoir découvert certains signes de radicalisation au domicile de l’auteur de la tuerie qui s’était converti à l’islam, les enquêteurs estiment qu’il pourrait s’agir d’une attaque djihadiste. L’affaire a été soumise au parquet national antiterroriste.

Lors du Grand Entretien de la matinale sur France Inter, Christophe Castaner a déclaré lundi 7 octobre que la tuerie à la préfecture de police était révélatrice d’un «dysfonctionnement d’État».

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