Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a publié mercredi 23 septembre sur son site un communiqué déplorant la décision de l'AFP de ne pas s'associer à la lettre ouverte «en solidarité avec Charlie Hebdo, objet de nouvelles menaces».
Ce document en faveur de la liberté d'expression intitulée «Ensemble défendons la liberté» a été signée par une centaine de médias des plus petits aux plus grands, comme Radio France et France Télévisions.
La décision de l'AFP a été justifiée par la volonté «de ne pas mettre nos équipes en danger dans les pays musulmans où ce droit considéré comme une provocation», ajoutant que l'agence défend avec force la liberté d'expression.
L'AFP tourne le dos à son histoire
«Ce faisant, la direction de l'AFP a tourné le dos à l'histoire de l'Agence France-Presse et aux principes qui la guident depuis plus de sept décennies et qui devraient continuer à l'animer», indique le communiqué du SNJ.
C'est une abdication
Le syndicat a rappelé que peu après les attentats de 2015, l'AFP a invité «les survivants de Charlie à rejoindre l'événement organisé pour son 70e anniversaire, au palais Brongniart, dans un beau geste de solidarité et de foi en la liberté» et que cinq ans plus tard la direction de la même agence maltraitait la Une de Charlie Hebdo et ne se joignait pas à la lettre en son soutien.
«Cette évolution, qui est une abdication, nous attriste et nous fait honte», conclut le SNJ.
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