Il est temps de ne plus «s’excuser de mener ce combat contre l’islamisme», tonne Marlène Schiappa

© AP Photo / Stephane de SakutinMarlène Schiappa
Marlène Schiappa - Sputnik Afrique
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S’exprimant sur l'attentat terroriste de Conflans-Sainte-Honorine, Marlène Schiappa a estimé ce 20 octobre sur RTL que l’heure est venue d’arrêter de «se coucher devant les islamistes et leurs complices» et de ne plus s’excuser de s’opposer à l’islamisme.

Invitée sur RTL ce matin, la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, a évoqué l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty et a jugé nécessaire d’agir face aux actes islamistes dans l’Hexagone:

«Il y a trop de petites compromissions, d’arrangements. Il y a trop de fois en France où des gens se couchent devant les islamistes et devant leurs complices, maintenant cela suffit, il est temps de relever la tête, sans s'excuser de mener ce combat contre l'islamisme.»

Après la décapitation de l’enseignant, qualifiée d’attentat islamiste, le gouvernement a décidé de la fermeture de la mosquée de Pantin, laquelle avait relayé sur Facebook une vidéo reprochant à l’enseignant d’avoir montré des caricatures de Mahomet lors de ses cours sur la laïcité et la liberté d’expression.

Mme Schiappa a cependant dû répondre sur le caractère provisoire de cette fermeture du lieu de culte, pour «six mois seulement», ce qui dénoterait d’une incertitude, selon la journaliste. La ministre déléguée a tenu à souligner qu’il s’agissait du domaine de la responsabilité de la justice:

«Nous sommes dans un État de droit. […] On n’est pas dans un pays où le gouvernement décide un matin de fermer tel ou tel endroit, il y a la justice qui est un cadre légal… […] Il n’y a pas de "on n’est pas sûrs". C’est une séparation des pouvoirs, cela nous serait reproché si nous prenions une décision à la place de la justice.»

Elle a rappelé qu’il y a déjà «plus de 300 lieux qui ont été fermés par les services de l’État pour des faits de radicalisation» et que «maintenant chacun doit prendre ses responsabilités».

Cyberterrorisme

La ministre déléguée a par ailleurs estimé qu’il fallait intensifier la lutte contre le cyberterrorisme et contraindre les réseaux sociaux à prendre leurs responsabilités:

«Je crois que les réseaux sociaux n'ont pas encore atteint ce stade de prise au sérieux de ce qui est en train de se passer en termes de discours de haine en ligne».

Enseignant décapité pour des caricatures

Le 16 octobre, Samuel Paty, professeur de 47 ans, a été retrouvé vers 17h, décapité, non loin de son collège du Bois d’Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines. Il a été tué pour avoir montré des caricatures de Mahomet lors de ses cours sur la laïcité et la liberté d’expression.

Le terroriste, d’origine tchétchène, a été neutralisé par les forces de l’ordre par plusieurs coups de feu et a succombé à ses blessures.

Dans le cadre de l’enquête, 15 personnes - dont quatre collégiens - sont actuellement en garde à vue.

Le 18 octobre, des rassemblements en hommage à l’enseignant se sont produits dans plusieurs villes de France.

Ce 20 octobre, une marche blanche pour Samuel Paty est prévue à Conflans-Sainte-Honorine, selon le maire de la commune.

Un hommage national se déroulera le 21 octobre pour honorer la mémoire du professeur.

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