Le Président brésilien Jair Bolsonaro, qui se livre à un bras de fer avec la France au sujet des incendies en Amazonie, a affirmé vendredi 30 août qu'il allait cesser d'utiliser les stylos Bic, une marque «française», informe l’AFP.
Il signait jusqu'à présent les documents officiels avec ces stylos bon marché, qu'il a souvent brandis devant les caméras comme le symbole de la modestie de son train de vie présidentiel, contrairement à celui de ses prédécesseurs.
«Un stylo (de la marque brésilienne) Compactor, à la place de Bic, fera l'affaire», a-t-il dit à des journalistes à Brasilia. La veille, il avait déclaré sur Facebook «maintenant ce sera Compactor, parce que Bic est française».
Un porte-parole de la présidence, auquel l'AFP a demandé si les déclarations présidentielles étaient à prendre au sérieux ou s'il s'agissait d'une boutade, a répondu ne pas souhaiter «faire de commentaires sur cette affaire».
Quelque 95% des stylos vendus au Brésil par Bic sont fabriqués à Manaus, dans l'État d'Amazonas, l'un des neuf États à abriter la forêt amazonienne au Brésil, a expliqué un chargé de la presse de la firme contacté par l'AFP par mail.Le groupe emploie un millier de personnes dans ses usines de Manaus et de Rio de Janeiro.
Bic n'a pas souhaité commenté les déclarations de Jair Bolsonaro, mais s'est dit «flatté» d'être reconnu comme étant «une marque démocratique».
Crise diplomatique franco-brésilienne
Le G7 de Biarritz a donné lieu à une passe d'armes à distance entre M.Bolsonaro et son homologue français au sujet des incendies en Amazonie, débouchant sur l'une des plus graves crises diplomatiques entre les deux pays.
Mardi 27 août, Jair Bolsonaro a montré des signes d'apaisement en supprimant son message de Facebook et en faisant savoir que le Brésil était «ouvert» à l'aide financière de 20 millions de dollars du G7 pour lutter contre les incendies en Amazonie, qu'il avait d'abord refusée, indique l’AFP.
Il est néanmoins revenu à la charge mercredi 28 août, exigeant qu'Emmanuel Macron «se rétracte» après l'avoir accusé de mensonge et avoir «relativisé» la souveraineté du Brésil sur l'Amazonie, une question particulièrement sensible au Brésil, où s'étendent près de 60% de la plus vaste forêt tropicale du monde.
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