Des chercheurs expliquent pourquoi certains cancers sont incurables

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Des chercheurs de l'Université de Californie à San Diego ont identifié un mécanisme inattendu qui pourrait aider à déterminer si un patient atteint d’un cancer répondra positivement à l'immunothérapie.

Idéalement, le système immunitaire de l'humain identifie les tumeurs comme des éléments menaçants et déploie des cellules immunitaires (cellules T) pour les trouver et les anéantir. Cependant, les cellules tumorales évoluent le temps passant et utilisent la protéine PD-L1 qui empêche les lymphocytes T d'exercer leurs fonctions et passent ainsi à travers les défenses immunitaires. Ainsi, le PD-L1 protège les cellules tumorales en activant un «frein moléculaire» connu sous le nom de PD-1 pour neutraliser les lymphocytes T.

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Dans le cadre d'importantes recherches thérapeutiques, des anticorps développés pour bloquer les molécules PD-L1/PD-1 ont déjà été cliniquement testés et jugés bénéfiques pour des patients souffrant d'un cancer. Pourtant, la raison pour laquelle certains d'entre eux ne répondent pas à une telle thérapie est longtemps resté un mystère. Or, Yunlong Zhao et Enfu Hui de l'UC San Diego, et leurs collègues de l'Université de Chicago et de la Nanjing Medical School en Chine, ont découvert les éventuelles raisons de cette résistance, relate la revue Cell Reports.

Les chercheurs ont notamment découvert que certaines cellules tumorales possédaient non seulement leur «arme» PD-L1, mais aussi le «frein» PD-1. Leur interaction expliquerait le fait que le PD-1 et le PD-L1 se neutralisent sur la même cellule tumorale, si bien que le PD-L1 ne peut plus activer le «frein» PD-1 sur les cellules T.

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Cette étude suggère que les patients chez qui il a été relevé des niveaux élevés de PD-1 sur les cellules tumorales ne répondent pas aux anticorps bloquants parce que l'activité du PD-1 est «auto-annulée». Chez ces patients, des mécanismes autres que PD-L1/PD-1 sont probablement développés par les tumeurs pour échapper à la destruction immunitaire.

Cherchant à étendre le potentiel d'immunothérapie de la découverte, M.Hui et ses collègues cherchent maintenant à déterminer des mécanismes supplémentaires d'«auto-annulation» agissant à l'interface de la tumeur et des cellules immunitaires.

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