«Quête aux ovnis», ou quand Washington veut remporter une course face à Pékin et Moscou

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Un ex-sénateur américain vient d’exhorter les autorités à investir dans la quête d’une vie extraterrestre, car de telles recherches seraient déjà en cours en Russie et en Chine. Mais ces pays ne semblent pourtant pas être impliqués dans cette toute nouvelle «course aux extraterrestres»... leurs programmes spatiaux n'en faisant pas une priorité.

L'ancien sénateur de l'État du Nevada et ex-leader de la majorité démocrate au Sénat américain, Harry Reid, a appelé le gouvernement américain à continuer d'étudier les phénomènes liés aux ovnis, affirmant que la Russie et la Chine sont déjà en concurrence avec Washington dans cette course, écrit Newsweek.

«Je parie que la Chine dépense déjà de l'argent pour la recherche dans ce domaine. Et je parie que l'agent du KGB Poutine investit de l'argent dans l'étude de ces phénomènes», a déclaré M.Reid dans un entretien.

L'article note un fait intéressant: alors qu'il était encore sénateur, M.Reid avait contribué lui-même à financer des programmes gouvernementaux secrets qui étudiaient les phénomènes paranormaux.

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Bien que cela n'ait jamais été officialisé, les États-Unis cherchent-ils à dessein une nouvelle course, cette fois dans la quête d'une vie extraterrestre? Ils seraient seuls, car les efforts russes et chinois sont concentrés actuellement sur d'autres domaines, à en juger par leurs programmes spatiaux.

En 2018, la Chine est devenue le leader mondial des lancements spatiaux, avec 37 lancements en un an. Toutefois, elle aspire plutôt à la victoire dans la «course lunaire pour la deuxième place». La sonde chinoise Chang'e-4, qui s'est posée le 3 janvier dernier en douceur sur la face cachée de la Lune, a mené une expérience biologique à la surface du satellite terrestre, la première dans l'histoire de l'humanité. La Chine envisage d'envoyer un homme sur la Lune vers 2020 et de construire une base lunaire d'ici 2050.

Et la Russie, qui a connu des ratés en 2018, vise plutôt à se rétablir dans l'arène spatiale des lancements et à maintenir le fonctionnement de l'ISS. La Lune et Mars sont aussi au menu. Leur étude ainsi que celle de toutes les planètes du système solaire est inscrite au programme de Roscosmos.

«Jusqu'en 2024, l'exploitation de la Station spatiale internationale se poursuivra. À l'heure actuelle, il est proposé de doter le segment russe de l'ISS de modules déjà en production, en les complétant de systèmes assurant l'autonomie de vol après 2024, afin de permettre la création d'une station orbitale russe sur leur base. L'exploitation de l'ISS jusqu'en 2024 permettra de mener des expériences non seulement dans l'intérêt de la sphère socio-économique, mais également de garantir le développement d'un certain nombre de technologies prometteuses et de systèmes spatiaux nécessaires à la mise en œuvre de programmes d'exploration de la Lune et de l'espace», dit un extrait du programme.

En outre, la Russie prévoit de démarrer des essais en vol d'un engin spatial habité sans équipage en 2021 et d'effectuer le premier lancement avec un équipage à bord de l'ISS en 2023. Le programme inclut également une exploration à grande échelle de la Lune après 2025 et l'alunissage d'un cosmonaute d'ici 2030.

A contrario, l'orientation extraterrestre américaine est régulièrement manifestée par certains responsables. En plus de l'ex-sénateur, l'administrateur de la Nasa Jim Bridenstine définit clairement la priorité «extraterrestre» de l'activité de l'agence.

«La Nasa a fait de la recherche de la vie extraterrestre une priorité absolue, et les récentes découvertes laissent entrevoir beaucoup d'espoir que cet effort aboutira bientôt», a déclaré M.Bridenstine lors d'une cérémonie annonçant le décès du rover Opportunity Mars.

Tout cela sans évoquer les scientifiques de la Nasa qui font souvent les gros titres avec des annonces de possible vie dans l'espace. Amanda Hendrix, chargée de découvrir la vie dans les «mondes océaniques» de notre système solaire, a avancé récemment l'idée qu'une étrange forme de vie extraterrestre existerait sur Titan, un satellite de Saturne. Ou encore, Silvano P.Colombano, qui travaille dans un centre de recherche de l'agence, également professeur, n'exclut pas dans son article que des formes de vie extraterrestre auraient déjà visité la Terre.

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