Les organisateurs des JO-2020 de Tokyo comptent profiter de cet événement sportif pour fabriquer des médailles bénéfiques pour l'environnement du pays.
En général, la ville-hôte des JO demande à des sociétés minières de lui fournir les métaux nécessaires pour fabriquer les médailles olympiques. Cependant, c'est n'est pas le cas de Tokyo, qui a décidé d'extraire l'or, l'argent et le bronze de la "mine urbaine" japonaise. Le Japon compte recycler des millions de téléphones portables et autre équipement électronique mis au rebut, l'or et l'argent contenus étant estimés à 16% et 22% des réserves mondiales totales respectivement.
Cependant, la demande d'argent étant forte, il n'est pas possible d'affirmer avec certitude que le pays pourra recycler assez de ce métal précieux d'ici 2020. Même si d'après une loi adoptée par le gouvernement japonais en 2009, il est obligatoire de recycler les appareils ménagers, comme les télés, téléphones portables, climatiseurs, machines à laver et autres.
Selon un rapport réalisé par l'université des Nations unies (UNU) en 2014, le Japon a encore un long chemin à parcourir pour atteindre un progrès sensible dans ce domaine. Ainsi, selon les données pour 2013, 128 millions des Japonais ont jeté environ 556.000 kg de déchets électroniques, soit 24% du nombre total de déchets électroniques générés cette année.
Il convient de noter que les médailles des JO 2016 de Rio ont également été fabriquées à partir de déchets recyclés: environ 30% de l'argent utilisé tant pour les médailles d'or que d'argent a été extraits de miroirs, de restes de soudure et de plaques radiographiques recyclés. Les médailles de bronze ont été faites en déchets de cuivre provenant de la Monnaie nationale, et les rubans ont été fabriqués avec du plastique recyclé.
