Incident du sous-marin: l’armée US donne sa version des faits

© AP Photo / US Navy/ Chief Petty Officer Amanda GrayUn sous-marin américain de classe Virginia
Un sous-marin américain de classe Virginia - Sputnik Afrique, 1920, 13.02.2022
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Un porte-parole de l’armée américaine a nié la présence d’un de ses sous-marins nucléaires dans les eaux territoriales russes, contestant une annonce par le ministère russe de la Défense. Un incident qui survient alors que les tensions sont toujours fortes autour de l’Ukraine.
Samedi 12 février, le ministère russe de la Défense a indiqué avoir chassé un sous-marin nucléaire américain de classe Virginia de ses eaux territoriales, près des îles Kouriles, entre le Kamtchatka et le Japon. Les États-Unis ont démenti cette information dans la foulée, affirmant être restés dans les eaux internationales.
"Il n'y a aucune vérité dans les affirmations russes concernant nos opérations dans leurs eaux territoriales", assure le capitaine Kyle Raines, porte-parole du commandement américain dans la région Indo-Pacifique. "Nous volons, naviguons et opérons en toute sécurité dans les eaux internationales".
Il a par ailleurs refusé d’en dire davantage sur les positions des sous-marins américains dans la région. D’après le communiqué de la Défense russe, l’incident s’est produit dans la matinée du 12 février, alors que la flotte du Pacifique effectuait un exercice de routine. L’équipage du sous-marin a reçu un message d’alerte en russe et en anglais: "Vous êtes dans les eaux territoriales russes. Faites surface immédiatement!".
Face à l’absence de réaction, l’équipage de la frégate Maréchal Chapochnikov a "utilisé les moyens appropriés", sans plus de précisions, afin de mettre en déroute le submersible. Ce dernier a "quitté les eaux territoriales russes à toute vitesse", indique le texte.

Hystérisation des tensions?

Les appels téléphoniques se sont multipliés dans la journée entre la Russie et l’Occident, après que Washington a souligné une fois de plus l’invasion "imminente" de l’Ukraine par la Russie, exhortant ses ressortissants à quitter le pays. Joe Biden a menacé Vladimir Poutine de "répercussions sévères et rapides". "La conversation […] s’est déroulée dans une atmosphère d’une hystérie sans précédent de la part des responsables américains", a commenté le conseiller diplomatique du Kremlin Youri Ouchakov.
Dans la même journée, le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken s’est entretenu avec son homologue Sergueï Lavrov.
"Personne ne devrait être surpris si la Russie déclenche une provocation ou un incident qu'elle utilise ensuite pour justifier une action militaire qu'elle avait planifiée depuis le début", a-t-il déclaré suite à leur discussion.
De son côté, Kiev dénonce une attitude trop alarmiste des Américains. "Toutes ces informations ne font que provoquer la panique et ne nous aident pas", a déclaré le Président Volodymyr Zelensky. Après un entretien téléphonique entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, une source à l’Élysée a confié à Reuters que la France ne voyait "aucune indication dans ce que le Président Poutine dit qu’il va passer à l’offensive".
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