Un centre de vaccination ouvre dans une galerie marchande en Seine-Saint-Denis

Vaccination (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 12.06.2021
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Des injections sont proposées à l’entrée d’un centre commercial de Seine-Saint-Denis, pour lutter contre les retards de vaccination dans la région. Aucun rendez-vous n’est nécessaire.

Alors que les campagnes de vaccination s’ouvriront aux adolescents ce 15 juin, les autorités tentent de cibler les publics les plus précaires. Dans cette optique, le centre commercial de Westfield-Rosny 2 accueille désormais les personnes souhaitant recevoir une dose de Pfizer, rapporte Le Parisien.

Un «village de vaccination» a en effet été installé devant l’une des entrées de la galerie marchande, le temps d’un week-end. Les injections s’effectuent sans rendez-vous. Une façon d’atteindre les publics n’utilisant pas Internet et de résorber ainsi la «fracture numérique».

«L’opération s’est montée en une dizaine de jours, quand on a, à nouveau, constaté le retard de vaccination des habitants de Seine-Saint-Denis. On a une population plus précaire qu’ailleurs, qui a moins accès à la santé et moins accès au numérique», explique au Parisien Floréal Mangin, chargée de projet en santé publique pour le département.

Alors que les responsables tablaient sur 500 injections sur le week-end, 204 ont été administrées ce samedi 12 juin. L’opération sera renouvelée dans six semaines, pour la seconde dose.

Un département particulier

La Seine-Saint-Denis avait payé un lourd tribut à l’épidémie fin mars, devenant le département français avec le plus haut taux d’incidence. Lors de la première vague épidémique, la surmortalité avait également été très marquée dans le département. Si la population y est plus jeune que dans le reste de l’Île-de-France, les plus de 65 ans sont aussi plus enclins à développer des comorbidités comme le diabète, rappelait alors Le Monde.

Les campagnes de vaccination ont aussi eu du mal à prendre leur essor en Seine-Saint-Denis. La part de résidents s’étant fait vacciner jusqu’ici est «très en retrait par rapport au reste du pays», soulignait l’agence régionale de santé (ARS) dans un récent communiqué, précisant que le mois de juin serait «décisif».

Pour pallier ces insuffisances, différentes opérations ont vu le jour. Des équipes mobiles de la Croix-Rouge se rendent par exemple dans les centres de distributions alimentaires pour vacciner les plus précaires, notamment les sans-papiers, rapporte Le Parisien. Un «vacci-drive», permettant de se faire vacciner au volant, a également ouvert fin mai, devant le parc des expositions de Villepinte.

Ce 12 juin, les autorités avaient annoncé avoir atteint l’objectif de 30 millions de primo-vaccinés en France, un seuil atteint quelques jours avant la date fixée du 15 juin.

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