Poutine et Erdogan appellent les parties en conflit en Libye à un cessez-le-feu dès la nuit du 12 janvier

© REUTERS / Esam Omran Al-FetoriSoldats de l'Armée nationale libyenne (ANL) à Benghazi (photo d'archives )
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Moscou et Ankara ont concerté une position unique sur le règlement libyen, les Présidents Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ayant appelé toutes les parties en Libye à un cessez-le-feu dans la nuit du 11 au 12 janvier, rapporte la diplomatie russe.

La stabilité en Libye ne peut être instaurée qu’à travers un dialogue interlibyen inclusif qui doit être mené sous l’égide de Nations unies sur la base de l’accord de 2015, ont indiqué mercredi 8 janvier, dans une déclaration conjointe, les Présidents russe et turc, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan.

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«Une paix solide et la stabilité dans le pays ne peuvent être obtenues qu’à travers un processus politique mené par la Libye elle-même sur la base d’un dialogue interlibyen sincère et inclusif», est-il indiqué dans ce document.

Les dirigeants russe et turc relèvent que la volonté de résoudre manu militari le conflit qui se poursuit en Libye ne fait qu’aggraver les souffrances des Libyens et approfondit leurs divergences.

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«Un cessez-le-feu immédiat est une condition sine qua non du lancement d’un processus politique interlibyen inclusif sous l’égide de Nations unies qui repose sur l’accord politique de 2015, la résolution 2259 du Conseil de sécurité de l’Onu et autres résolutions appropriées des Nations unies», souligne la déclaration russo-turque.

La crise libyenne se poursuit

En 2011, plusieurs pays de l’Otan, la France de Sarkozy en tête, ont attaqué la Libye. Une guerre civile en a suivi, le gouvernement de Mouammar Kadhafi a été renversé et il a été assassiné. Le pays s’est divisé. Le gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez el-Sarraj, soutenu par les Nations unies et l’Union européenne, s’est installé à Tripoli, alors que dans l’est de la Libye siège un parlement élu par le peuple et appuyé par l'Armée nationale libyenne du maréchal Haftar. Le pays est toujours déchiré en plusieurs entités rivales.

Le 12 décembre, le maréchal Haftar a annoncé le lancement d'une bataille cruciale et l’avancée vers le centre de Tripoli, et le 26 décembre, le gouvernement de Tripoli a officiellement sollicité l'aide militaire «aérienne, terrestre et maritime» d'Ankara pour faire face à cette offensive, et le parlement turc a accédé à cette demande. Le 7 janvier, il a été annoncé que des militaires turcs étaient arrivés en Libye.

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