Le ministère grec des Affaires étrangères a condamné le fait de mettre le feu à un drapeau turc lors d'une manifestation tenu à Thessalonique contre la reconversion de Sainte-Sophie en mosquée qui s’est tenue vendredi 24 juillet, jour de la première prière musulmane dans cette ancienne cathédrale de l'Empire byzantin. Le rassemblement en question s’est tenu à l’appel de l’organisation connue sous le nom de Bataillon sacré.
«La Grèce condamne fermement toute action visant à insulter le symbole national d'un pays, en l'occurrence la Turquie», a écrit la diplomatie grecque sur son compte Twitter.

La réaction de la Turquie
L’incendie du drapeau n’est pas resté sans commentaire d’Ankara. Le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Hami Aksoy, a condamné la réaction des autorités grecques à la première prière dans Sainte-Sophie inaugurée par le Président turc qui a lu le Coran. «Le gouvernement et le parlement grecs provoquent le public et permettent publiquement de brûler notre glorieux drapeau à Thessalonique», a-t-il déclaré.En réponse à cette prière musulmane inaugurale, une première depuis 86 ans, les églises orthodoxes «en deuil» ont sonné le glas un peu partout en Grèce, leur drapeau en berne.
Une basilique chrétienne ancienne
Érigée de 532 à 537 par les Byzantins qui y couronnaient leurs empereurs, Sainte-Sophie a été une basilique chrétienne pendant plus de 1.000 ans. Après la prise de Constantinople par les Ottomans et la chute de l'Empire byzantin en 1453, elle a été transformée en mosquée.
Kemal Atatürk, le fondateur de l'État turc moderne, a transformé en 1934 l'édifice en musée par un décret. En 1985, la basilique a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. En 2019, M.Erdogan a qualifié la transformation de Sainte-Sophie en musée de «très grosse erreur». Le 29 mai 2020, la sourate Al-Fath du Coran a été prononcée à l’intérieur de la basilique à l'occasion de l’anniversaire de la chute de Constantinople au XVe siècle.
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