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Crise du gaz: les énergies renouvelables ne seraient pas la cause, mais "un déclencheur"?
Crise du gaz: les énergies renouvelables ne seraient pas la cause, mais "un déclencheur"?
Sputnik Afrique
Montrer du doigt les énergies renouvelables et les blâmer seules pour la crise du gaz qui touche actuellement l’Europe relève de "spéculations", estime le... 17.10.2021, Sputnik Afrique
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Les énergies renouvelables (EnR), un épuisement des stocks ou d’autres raisons… les experts cherchent à établir ce qui provoqué la flambée des prix du gaz en Europe. Pour Alexeï Jikharev, directeur de l’Association russe pour le développement des énergies renouvelables, interrogé par Sputnik, les énergies renouvelables ne sont pas derrière l’actuelle crise, mais elles ont joué un rôle de déclencheur.Il a qualifié les tentatives de culpabiliser les énergies renouvelables dans ce contexte de "spéculations".Il importe de prévoir les éventuels échecs lors de la préparation du plan énergétique, souligne l’interlocuteur de Sputnik. Et si les énergies renouvelables ont accentué ce phénomène, le vrai problème se trouvait bien plus profondément dans le système.Et si les accusations portées contre les énergies renouvelables provoquaient un recul de leur développement? Ce n’est pas le cas, selon l’expert.Une autre question qui se pose est comment éviter une possible nouvelle crise énergique.Les secteurs européen et russe des EnR comparésPour le moment, le domaine des énergies renouvelables russes manque en compétence et en production par rapport à celui de l’Europe, estime M.Jikharev. Il rappelle notamment qu’en Allemagne, plus de 50% d’énergie vient des sources renouvelables, contre seulement 0,5% en Russie. Toutefois, la Russie montre d’énormes taux de croissance.De plus, ce rythme dé croissance pourrait se maintenir en Russie jusqu’à 2035 et le secteur pourrait tripler.Le manque d'experts est un autre facteur qui complique la situation pour la Russie. Il n’y a pas assez de spécialistes capables de construire les stations d’énergies renouvelables et d’assurer leur maintenance, note le directeur de l’Association.Pour remplir cette lacune, les autorités et les sociétés russes du secteur cherchent à conclure des partenariats avec des pays étrangers, dont la Chine. Alexeï Jikharev a précisé qu’à partir de l’année prochaine son Association ferait partie du Conseil mondial de l’énergie éolienne (GWEC) et qu’elle était déjà membre de l’association européenne SolarPower Europe (ex-EPIA). En outre, la Russie vise à créer de nouvelles facultés dans les universités russes dédiées à former des spécialistes dans le domaine des EnR.Et les Européens, investissent-ils dans ce secteur en Russie?Alors que la Russie est au tout début de son chemin dans le domaine des énergies renouvelables, son marché pourrait intéresser les investisseurs. Deux entreprises européennes importantes sont déjà engagées dans des projets d’énergies renouvelables en Russie, dont Fortum et Enel, a confirmé le directeur de l’Association pour le développement des énergies.La question principale du futur développement des EnRIl estime que la crise actuelle en Europe est un autre facteur encourageant le stockage d'énergie.Et il ne faut pas oublier le terme "développement durable", ajoute le directeur de l’Association pour le développement des énergies renouvelables.
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Crise du gaz: les énergies renouvelables ne seraient pas la cause, mais "un déclencheur"?
00:05 17.10.2021 (Mis à jour: 18:16 10.01.2022) Exclusif
Montrer du doigt les énergies renouvelables et les blâmer seules pour la crise du gaz qui touche actuellement l’Europe relève de "spéculations", estime le directeur de l’Association russe pour le développement des énergies renouvelables dans une interview avec Sputnik. Selon lui, la course aux énergies renouvelables n’était qu’un "déclencheur".
Les énergies renouvelables (EnR), un épuisement des stocks ou d’autres raisons… les experts cherchent à établir ce qui provoqué la flambée des prix du gaz en Europe. Pour Alexeï Jikharev, directeur de l’Association russe pour le développement des énergies renouvelables, interrogé par Sputnik, les
énergies renouvelables ne sont pas derrière l’actuelle crise, mais elles ont joué un rôle de déclencheur.
Il a qualifié les tentatives de culpabiliser les énergies renouvelables dans ce contexte de "spéculations".
"C'était la même chose lorsque nous avons entendu parler de la crise au Texas. À l'époque, les énergies renouvelables représentaient environ 6%, mais tout le monde a rejeté la responsabilité sur elles […]: comme 6% d’énergie étaient fournis par les éoliennes, donc la faute était à elles", ironise-t-il en faisant référence à la crise aux États-Unis en février 2021.
Il importe de prévoir les éventuels échecs lors de la
préparation du plan énergétique, souligne l’interlocuteur de Sputnik. Et si les énergies renouvelables ont accentué ce phénomène, le vrai problème se trouvait bien plus profondément dans le système.
"C'est une sorte de déclencheur et puis le problème s'est développé. Mais il est évident qu’il faut calculer et simuler de tels scénarios lors de la planification d'un système électrique. Et bien sûr, il faut prévoir la réserve nécessaire pour couvrir la charge", raisonne Alexeï Jikharev.
Et si les accusations portées contre les énergies renouvelables provoquaient un recul de leur développement? Ce n’est pas le cas, selon l’expert.
"Je ne pense pas que ce qui s'est passé en Europe ou au Texas puisse inciter tout le monde à se réunir autour d’une table et à dire +non, nous avons probablement pris une mauvaise décision il y a 20 ans, revenons au charbon ou investissons uniquement dans le gaz+", ironise-t-il.
Une autre question qui se pose est comment éviter une
possible nouvelle crise énergique.
"Il faut adopter une approche équilibrée. Il est sûr que le gaz, un combustible propre, doit rester dans le mix énergétique", d’après l’interlocuteur de Sputnik.
Les secteurs européen et russe des EnR comparés
Pour le moment, le domaine des énergies renouvelables russes manque en compétence et en production par rapport à celui de l’Europe, estime M.Jikharev. Il rappelle notamment qu’en Allemagne, plus de 50% d’énergie vient des sources renouvelables, contre seulement 0,5% en Russie. Toutefois, la Russie montre d’énormes taux de croissance.
"Le secteur a été multiplié par 13 en cinq ans en Russie", précise l’expert.
De plus, ce rythme dé croissance pourrait se maintenir en Russie jusqu’à 2035 et le secteur pourrait tripler.
Le manque d'experts est un autre facteur qui complique la situation pour la Russie. Il n’y a pas assez de spécialistes capables de
construire les stations d’énergies renouvelables et d’assurer leur maintenance, note le directeur de l’Association.
Pour remplir cette lacune, les autorités et les sociétés russes du secteur cherchent à conclure des partenariats avec des pays étrangers, dont la Chine.
Alexeï Jikharev a précisé qu’à partir de l’année prochaine son Association ferait partie du Conseil mondial de l’énergie éolienne (GWEC) et qu’elle était déjà membre de l’association européenne SolarPower Europe (ex-EPIA). En outre, la Russie vise à créer de nouvelles facultés dans les universités russes dédiées à former des spécialistes dans le domaine des EnR.
Et les Européens, investissent-ils dans ce secteur en Russie?
Alors que la Russie est au tout début de son chemin dans le domaine des énergies renouvelables, son
marché pourrait intéresser les investisseurs. Deux entreprises européennes importantes sont déjà engagées dans des projets d’énergies renouvelables en Russie, dont Fortum et Enel, a confirmé le directeur de l’Association pour le développement des énergies.
"L'intérêt vient principalement des entreprises qui souhaitent fournir leurs technologies ou équipements", ajoute-t-il.
La question principale du futur développement des EnR
"À long terme, la question +comment le système énergétique devrait-il être conçu, quels types de production doit-il comprendre et dans quelle proportion+ passe au premier plan. À l'avenir, il faudrait trouver une combinaison fonctionnelle de différents types de production électrique", avance Alexeï Jikharev au micro de Sputnik.
Il estime que la crise actuelle en Europe est un autre facteur encourageant le stockage d'énergie.
"Ce secteur reprend le même chemin que les énergies renouvelables ont pris il y a 10 ans. On voit le même taux d'évolution de l'investissement, le même rythme de baisse des prix. Le stockage de l'énergie et l’hydrogène vont devenir de nouveaux secteurs dynamiques qui attireront de plus en plus d'investissements."
Et il ne faut pas oublier le terme "développement durable", ajoute le directeur de l’Association pour le développement des énergies renouvelables.
"Pour en revenir au terme même du développement durable et d'investissement durable, qu'est-ce que la durabilité? En tant qu'investisseur, je dois comprendre que l'entreprise dans laquelle j'investis est viable à long terme face à divers risques [...]. Le marché mettra tout à sa place, mais différentes technologies coexistent encore aujourd’hui", a conclu M.Jikharev.