Violer l’accord sur le nucléaire iranien par Téhéran «ne serait pas son intérêt», selon Paris

© Sputnik . Kirill Kallinikov / Accéder à la base multimédiaJean-Yves Le Drian
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«La diplomatie française, allemande et britannique sont entièrement mobilisées» pour expliquer à Téhéran qu’il aurait tort de renoncer au Plan d'action global commun (JCPOA) en réaction aux sanctions américaines, a déclaré Jean-Yves Le Drian.

L’Iran ne devrait pas renoncer au Plan d'action global commun (JCPOA), car ce serait une réaction erronée aux actions de Washington, a affirmé le ministre français des Affaires étrangères, au cours de la séance des questions au gouvernement, à l'Assemblée nationale.

«Une violation iranienne serait une grave erreur et une mauvaise réponse à la pression exercée par les États-Unis», a-t-il souligné. «La diplomatie française, allemande et britannique sont entièrement mobilisées pour faire comprendre à l'Iran que ce ne serait pas son intérêt», a-t-il ajouté.

Jean-Yves Le Drian a appelé à «agir ensemble pour éviter l'escalade» dans le Golfe, se félicitant des déclarations faites par les Présidents américain et iranien selon lesquelles ils étaient ouverts au dialogue.

L'Iran a, pour sa part, annoncé qu’il s’affranchirait, à partir du 7 juillet, de deux autres de ses engagements dans le cadre de l'accord international sur son programme nucléaire, a rapporté mardi 25 juin l'agence de presse iranienne Fars, citant un haut responsable iranien.

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Téhéran a annoncé le 8 mai dernier, date du premier anniversaire du retrait de Donald Trump de cet accord, qu'il cessait de se sentir tenu par deux seuils fixés par le document, à savoir les limitations de sa réserve d'eau lourde et celles en uranium enrichi. Il a expliqué sa décision tant par le comportement des États-Unis, qui durcissent toujours les sanctions, que par l’incapacité des autres signataires de l’accord à régler la situation.

L’Iran a adressé un ultimatum de 60 jours aux États encore parties de l’accord pour qu’ils l’aident à contourner les sanctions américaines, promettant de respecter de nouveau les clauses du document s’ils y arrivaient.

Le 24 juin, Donald Trump a annoncé avoir signé un décret instaurant de nouvelles sanctions «lourdes» à l’encontre de l’Iran et de son Guide suprême, Ali Khamenei. D’après le Président, ces mesures pourraient rester en vigueur «pendant des années».

Après un nouveau volet de sanctions américaines, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, avait déclaré fin mai que son pays ne cherchait pas à se doter de l’arme nucléaire.

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